Les bouvreuils – une surprise printanière bienvenue

Impact historique du bouvreuil et son rôle dans notre jardin

Ce matin, j'observais un bouvreuil sautiller dans le jardin. Une distraction bienvenue après la torture de mon vélo d'appartement, il se déplaçait gaiement dans l'herbe non tondue et jetait de temps en temps un œil aux pêchers et aux poiriers

Je les ai toujours aimés, mais je me suis rappelé à quel point leurs caractéristiques évidentes – un plumage saisissant et un penchant pour les fleurs fruitières – ont souvent été leur perte.

Les Victoriens les capturaient et les gardaient dans des cages, où ils essayaient d'apprendre aux pauvres petits prisonniers à siffler des chansons ; ils étaient des imitateurs talentueux. Mais c'était peu de chose comparé aux producteurs de fruits commerciaux qui les capturaient et les tuaient par centaines. L'impact des bouvreuils sur les cultures fruitières n'est pas clair - ils prennent sans aucun doute les premiers bourgeons. Pourtant, les arbres fruitiers commerciaux peuvent perdre jusqu'à 50% de leurs bourgeons sans que la récolte globale ne soit affectée (source Birds Britannica par Marc Cocker et Richard Maybey).

Cela semble intuitivement correct, car les arbres fruitiers ont évolué en parallèle avec les bouvreuils, et tous les jardiniers connaissent le phénomène de la chute de juin, qui se produit lorsque l'arbre abandonne un pourcentage de sa récolte pour donner aux fruits restants une meilleure chance de succès. Notre expérience a certainement montré que le gel est le facteur le plus important pour déterminer le succès de la récolte de nos pêches, poires, cerises, pommes, bleuets et groseilles.

Birds Britannica cite l’exemple d’un jardin du Herefordshire où l’on abattait 200 bouvreuils par an, alors qu’au final, la population de bouvreuils dans la campagne environnante était pratiquement identique. Tous ces efforts, ces souffrances et cette tragédie pour rien. Cela me rappelle le maudit abattage des blaireaux au Royaume-Uni : le crime n’est pas prouvé et la punition inefficace.

Certaines années, nous remarquons plus de pinsons dans le jardin que d'autres. Cela peut être dû au fait que leur régime alimentaire hivernal se compose principalement de frênes, ce qui peut entraîner le dépérissement du frêne (Chalara) Est-ce que cela a un impact ici ? Nos frênes semblent beaucoup plus résistants au chalara que ceux dont nous nous souvenons du Royaume-Uni, mais ils ont de mauvaises années et de meilleures années, forçant peut-être les bouvreuils à se tourner vers les fruits pendant les années de vaches maigres.

Quoi qu'il en soit, mon cœur a été soulevé par la vue de cet oiseau trapu et joyeux se pavanant dans notre pelouse emmêlée. Ils auront toujours un endroit sûr à Le Moulin Pendant que nous sommes ici, je pourrais peut-être leur apprendre des airs simples avec mon sifflet à un sou ?