Confusion culturelle de Noël

J'ai fait une fournée de tartelettes hier. Cela impliquait d'acheter de la viande hachée dans l'humiliante «section anglaise» du supermarché dans laquelle je ne vais jamais normalement, où vous pouvez acheter de la marmite à 8 € le pot, et plusieurs autres produits étranges. Beaucoup de choses sur le Royaume-Uni me manquent, mais la pâte à tartiner n'en fait pas partie

Quoi qu'il en soit, les tartes se sont avérées correctes, alors Nik et moi en avons apporté jusqu'à la maison de notre voisine âgée - une femme merveilleuse appelée Madame Brun. Elle a plus de 80 ans et est un peu sourde, en plus elle parle le dialecte local appelé ici "patois" mais plus correctement connu sous le nom d'occitan. Ses enfants lui ont fait apprendre un peu de français, mais elle n'aime pas trop le parler. Donc, comme vous pouvez l'imaginer, nous communiquons principalement par le biais d'un mime élaboré et de beaucoup de sourires. Je l'aime énormément, et bizarrement nous avons une sorte de connexion. Différentes générations, différentes cultures, différentes langues et pourtant nous nous sommes bien entendus. Elle aime aussi Nik, et nous étions tous les deux ravis quand plus tôt cet été, elle nous a demandé de l'appeler par son prénom Margarite.

Margarite avait invité deux de ses filles, que nous aimons aussi beaucoup. Les pâtés en croûte ont été mis sur des assiettes et tout le monde les a regardés avec curiosité. "Qu'est-ce que c'est" demanda Madeleine ? "Ils s'appellent des tartes hachées", ai-je répondu, dans mon meilleur français, avant de me lancer plutôt imprudemment dans une explication décousue sur la façon dont, autrefois, ils auraient eu de la viande. , un peu inutilement j'ai pensé. "Et est-ce qu'ils ont ça dedans?" demanda Madeleine, commençant à avoir l'air un peu nerveuse. « Non, non, elles sont adorables », tentai-je de la rassurer. "Et comment s'appellent-ils encore", "ce sont des pâtés en croûte". Mince lorsqu'il est dit avec un accent français, "mance" est un juron doux - un peu comme bugger. Madeleine parut amusée. Bougez les tartes alors.

Gabby, la deuxième fille a décidé de s'impliquer. "Mais quel est ce deuxième mot ?". "Pie, PIE" J'ai essayé de l'épeler pour elle. Elle avait l'air confuse et pointant par la fenêtre dit « comme l'oiseau ? Y a-t-il des oiseaux ? Trop tard, je me suis souvenu que pie est le français pour Magpie. Cela se passait assez mal.

Un peu nerveusement, ils ont tous pris une petite bouchée de leur pâté en croûte qui pouvait contenir ou non de la viande avariée et des pies. "Oh mais c'est sympa" dit Madeleine, avec un soulagement évident. Tous les trois ont séparé leur tarte et ont commencé à examiner la garniture. J'adorais ça. Comment est-il possible qu'il y ait encore des régions de France qui n'aient pas succombé à la culture voyou omniprésente du Royaume-Uni ? C'était comme découvrir une tribu intacte en Amazonie. Comme c'est fantastique que ces femmes n'aient jamais vraiment expérimenté le hachis pie, même s'il y a tellement, certains disent trop, de Britanniques vivant en Haute Vienne et bien d'autres juste de l'autre côté de la frontière en Dordogne.

Bientôt, les tartes furent toutes mangées et la conversation se tourna, avec un certain soulagement, vers des sujets plus sûrs comme l'insémination du bétail. Gabby est un éleveur de vaches limousines, et d'une manière ou d'une autre, nous finissons toujours par en parler avec elle.

J'espère que vous avez tous passé une belle journée de Noël et que vous profitez bien des vacances. En espérant que 2019 soit une année paisible et positive pour nous tous